]> Ovide, Métamorphoses, 9, 101-272

Hercule : ses exploits, sa mort, son apothéose (9, 101-272)

 

Nessus, Déjanire, Hercule (9, 101-133)

Hercule, qui a obtenu la main de Déjanire, quitte Thèbes avec elle pour regagner sa patrie. Le courant impétueux de l’Événus les arrête en chemin, et le centaure Nessus leur vient en aide, en proposant de transporter lui-même Déjanire sur l’autre rive, tandis qu’Hercule traverserait à la nage. Mais tandis que Nessus tente d’enlever Déjanire, Hercule le blesse mortellement d’une flèche. Avant de mourir, Nessus, pour se venger, offre à Déjanire sa tunique imprégnée de son sang mêlé au venin de l’hydre de Lerne, tout en lui faisant croire que c’était un talisman incitant à l’amour.

101  

Mais toi, farouche Nessus, ta flamme pour la même fille

t’a perdu : une flèche rapide t’a transpercé le dos.

Car, regagnant les murs de sa patrie avec sa nouvelle épouse,

le fils de Jupiter était arrivé près de l’Événus au cours rapide.

105  

Plus abondant qu’à l’ordinaire, gonflé par les averses hivernales,

le fleuve, agité de nombreux tourbillons, était infranchissable.

Intrépide pour lui-même, Hercule se faisait du souci pour sa femme.

Nessus, qui avait des bras robustes et connaissait bien les gués,

lui dit : « Je me charge de la déposer sur l’autre rive,

110  

ô fils d’Alcée ; toi, utilise tes forces, traverse à la nage ! »

La fille de Calydon, redoutant le fleuve autant que le personnage,

est blême de peur, et l’Aonien la confie, épouvantée, à Nessus.

Aussitôt, le héros, tel qu’il était, portant son carquois et sa peau de lion

– il avait lancé sur l’autre rive sa massue et son arc souple –

115  

dit : « Puisque j’ai commencé, triomphons de ces flots ».

Il n’hésite pas, ne recherche pas l’endroit le plus calme du fleuve

et refuse de se laisser porter au gré des eaux.

Arrivé sur l’autre rive et reprenant l’arc qu’il avait lancé, il reconnaît

la voix de son épouse, et à Nessus s’apprêtant à abuser de son dépôt,

120

il crie : « Où t’emporte ta confiance, bien vaine, en tes pieds,

scélérat ? Oui, c’est à toi que je parle, hybride Nessus ;

écoute-moi, et ne m’enlève pas le bien qui m’appartient.

Si tu n’éprouves aucun respect pour moi, du moins la roue

de ton père pouvait te tenir à l’écart des amours interdites.

125  

Mais tu ne m’échapperas pas, même si tu mises sur ta nature chevaline ;

c’est par une blessure, non par mes pieds, que je t’atteindrai. »

Il concrétisa ces dernières paroles, lançant une flèche qui traversa

le dos du fuyard. Le fer crochu ressortait de sa poitrine.

Sitôt la pointe extraite, des deux trous de la blessure jaillit

130  

du sang mêlé à la bave venimeuse de Lerne.

Nessus le recueillit : « Non !, je ne mourrai pas sans vengeance »,

se dit-il, et à la femme qu’il avait enlevée il fait cadeau de sa tunique

trempée de sang tiède, qu’il présente comme un charme d’amour.

 

Déjanire, jalouse de Iolé, offre à Hercule la tunique fatale (9, 134-158)

Longtemps après l’épisode de la mort de Nessus, Hercule est en train d’honorer Jupiter du Cénéum, avant de rejoindre Déjanire. Avertie par la rumeur qu’il ramenait avec lui une jeune fille, Iolé, l’épouse pressentit aussitôt en elle une rivale. Amante jalouse et éplorée, Déjanire, décidée à récupérer son époux, songe au pouvoir magique de la tunique que lui avait offerte Nessus mourant. Elle la fait porter à Hercule, qui s’en revêt, inconscient du sort affreux qui l’attend. (9, 134-158)

134  

Il s’écoule alors une longue période de temps. La terre était pleine

135  

des exploits du grand Hercule et la haine de sa marâtre.

Revenu vainqueur d’Oechalie, il se préparait à accomplir des vœux

à Jupiter de Cénéum ; mais la bavarde Renommée le précéda

et parvint à tes oreilles, Déjanire. On sait qu’elle se plaît à habiller

le vrai de faux et que, infime au départ, elle s’accroît de ses mensonges :

140  

le fils d’Amphitryon, dit-elle, est pris de passion pour Iolé.

Amoureuse, Déjanire croit la rumeur. Épouvantée à l’annonce

de ce nouvel amour, la malheureuse fond en larmes ;

puis, à force de pleurer, elle laisse s’épancher sa douleur. Peu après,

elle se dit : « Mais, pourquoi pleurer ? Tes larmes réjouiront ta rivale.

145  

Puisqu’elle va arriver, il faut faire vite et imaginer quelque chose,

tant que c’est possible, tant que l’autre n’occupe pas encore mon lit.

Vais-je me plaindre ou me taire ? Regagner Calydon, ou rester ici ?

Quitter la maison ou, si je ne puis faire plus, faire obstacle à leur liaison ?

Et si, Méléagre, me souvenant que je suis ta sœur,

150  

je prépare un acte fort et égorge ma rivale, ne vais-je pas ainsi

témoigner de tout ce que peut la douleur d’une femme outragée ? »

Son esprit vogue en sens divers ; parmi tous ces projets,

elle préféra celui d’envoyer à Hercule la tunique de Nessus,

imprégnée de sang, susceptible de raviver son amour défaillant.

155  

Sans savoir ce qu’elle remet à Lichas, tout aussi ignorant,

elle lui confie ainsi ce qui occasionnera son deuil ; avec des paroles tendres,

la malheureuse, elle le charge de remettre ce cadeau à son époux. Inconscient,

le héros l’accepte et couvre ses épaules du poison de l’hydre de Lerne.

 

Hercule désespéré et furieux sur l’Oeta (9, 159-210)

Sur le mont Oeta, Hercule accomplissait un sacrifice, paré de la tunique empoisonnée dont l’effet se manifesta aussitôt. La souffrance intolérable qui l’accable lui arrache des gémissements. Impuissant à se défaire du vêtement qui le brûle, le héros se révolte contre Héra-Junon, cause de tous ses tourments, et la supplie de lui ôter la vie. (9, 159-181).

Il évoque alors, de façon très succincte, une série d’exploits, dont les « Douze Travaux » qu’il a réussi à accomplir, en triomphant de l’acharnement de la déesse. Ensuite, comparant son sort malheureux à celui d’Eurysthée et incapable de lutter contre cette dernière épreuve, il se déchaîne et invoque son père. (9, 182-210).

 

Tout en priant, le héros versait de l’encens sur le feu naissant,

160  

et à l’aide d’une patère répandait du vin sur les autels de marbre.

Alors la force maléfique du poison s’échauffa ; libérée par les flammes,

elle s’échappa, se glissant partout à travers les membres d’Hercule.

Tant qu’il le put, avec son courage coutumier, il se retint de gémir,

mais quand le mal eut triomphé de son endurance, il écarta les autels

165  

et emplit de ses cris les forêts qui couvrent le mont Oeta.

Sans attendre, il essaie de déchirer la tunique fatale ;

là où il l’arrache, la peau s’arrache avec elle, et, fait horrible,

soit le tissu reste collé à ses membres et il tente en vain de l’enlever,

soit il met à nu ses chairs déchirées et son ossature de géant.

170  

Comme fait parfois une lame chauffée à blanc plongée dans l’eau glacée,

son sang lui-même siffle et se dessèche, brûlé par le poison.

Et son mal est sans mesure : les flammes avides rongent ses entrailles,

une sueur noirâtre s’écoule de tout son corps,

ses nerfs calcinés crépitent et la moelle de ses os se liquéfie

175  

sous l’effet du mal invisible. Levant les mains vers les astres,

il s’écrie : « Fille de Saturne, repais-toi de ma défaite, repais-toi,

et du haut du ciel, déesse cruelle, contemple ce fléau qui m’abat,

assouvis ton cœur farouche. Ou, si je puis apitoyer même un ennemi,

puisque c’est ce que je suis pour toi, ôte-moi une vie d’horribles tortures,

180  

pénible et odieuse et faite pour m’imposer des épreuves.

La mort pour moi sera un bienfait : présent bien digne d’une marâtre !


En fait, n’est-ce pas moi qui ait maîtrisé Busiris profanant les temples

du sang des étrangers ? Qui ait privé le terrible Antée

de la force de sa mère nourricière ? Moi que le berger d’Hibérie

185  

au triple corps, et ta triple gueule, Cerbère, n’ont jamais effrayé ?

Mes mains, n’avez-vous pas maîtrisé les cornes d’un puissant taureau ?

L’Élide n’atteste-t-elle pas votre œuvre, et les eaux du Stymphale

et les bois du Parthénius ? N’est-ce pas votre vaillance

qui a ramené le baudrier ciselé de l’or du Thermodon

190  

et les fruits que gardait jalousement un dragon toujours en éveil ?

Les Centaures, n’est-ce pas, n’ont pas réussi à me résister,

pas plus que le sanglier qui dévastait l’Arcadie ? Et l’hydre,

qu’a-t-elle gagné à s’accroître de ses pertes et à doubler ses forces ?

Et quoi ? En voyant les chevaux du Thrace gras de sang humain

195  

et leurs mangeoires pleines de corps en lambeaux, à ce spectacle,

n’ai-je pas renversé les auges et tué le maître et les chevaux ?

Mes bras ont écrasé et terrassé la masse du lion de Némée ;

ma nuque a porté le ciel. La cruelle épouse de Jupiter s’est lassée

de donner des ordres ; moi, je ne suis pas lassé de les accomplir.

200  

Mais ceci est un fléau nouveau : ni ma valeur, ni mes traits

ni ma cuirasse ne peuvent lui résister ; dans mes poumons

circule un feu dévorant et il se repaît de tous mes membres.

Eurysthée, lui, est bien vivant ; et il est des gens pour croire

à l’existence des dieux ? ». Il dit et, en dépit de ses blessures,

205  

il arpente le sommet de l’Oeta, tel un taureau au corps chargé d’épieux

qu’y aurait fichés un chasseur avant de prendre la fuite.

On aurait pu le voir tantôt poussant des gémissements,

tantôt tremblant, tantôt essayant de déchirer tous ses vêtements,

abattant des troncs d’arbres, s’emportant contre les montagnes

210  

ou tendant les bras vers le ciel, royaume de son père.

 

Métamorphose de Lichas et apothéose d’Hercule (9, 211-272)

Hercule, découvrant le malheureux Lichas terré au creux d’une grotte, le saisit impitoyablement et le précipite à travers les airs en direction de l’Eubée, où son corps se durcit, métamorphosé en un écueil qui perpétue son nom, au nord est de l’Eubée. (9, 211-228a)

Hercule ensuite construit un bûcher avec les arbres qu’il a abattus, remet son arc, son carquois et ses flèches à Philoctète, qu’il charge d’allumer le bûcher ; ensuite, il se couche sur la peau du lion de Némée posée au sommet, et, environné de flammes, il attend la mort avec sérénité. Les dieux s’inquiètent du sort de ce bienfaiteur de l’humanité. (9, 228b-241)

Jupiter, qui leur sait gré de leur sollicitude, les rassure et leur explique que seule la part humaine d’Hercule, son corps, est soumise à la mort, et que sa part divine ne peut être détruite par les flammes. À la satisfaction générale des dieux, y compris Héra, il annonce qu’il élève Hercule au rang des immortels, insistant sur le caractère hautement mérité de cet honneur. Les éléments humains d’Hercule, qu’il tenait de sa mère, étant anéantis par les flammes, ne subsiste que la nature divine du héros. Emmené vers les astres par Jupiter, il est désormais un dieu. (9, 242-272)

211  

Et voilà qu’Hercule aperçoit Lichas, tremblant, tapi dans une grotte.

et, comme la souffrance avait rassemblé toute sa rage, il lui dit :

« N’est-ce pas toi, Lichas, qui m’a remis ce présent funeste ?

C’est donc toi, qui seras cause de ma mort ? » Lichas tremble, épouvanté ;

215  

tout pâle, il prononce timidement des paroles d’excuses.

Il parle, s’apprête à poser ses mains sur les genoux d’Alcide,

qui le saisit, le fait tournoyer trois ou quatre fois, puis l’envoie

dans les eaux de l’Eubée, avec plus de force qu’une baliste.

Lui, suspendu dans les airs, se mit à durcir au souffle du vent.

220  

Ainsi, semble-t-il, les pluies durcissent sous le vent glacial

et se transforment en neige ; la neige molle en tourbillonnant

se contracte et se met en boule, sous forme de grelons serrés ;

de même Lichas, balancé dans le vide par des bras puissants,

exangue de peur, sans plus une goutte de liquide dans le corps,

225  

fut changé en un rocher rigide, selon un antique récit.

De nos jours encore, dominant les tourbillons de la mer d’Eubée,

un petit écueil garde des traces de forme humaine,

que les marins craignent de fouler, comme s’il allait les apercevoir,

et qu’ils appellent Lichas.


Quant à toi, illustre rejeton de Jupiter,

230  

tu abats des arbres qui avaient poussé au sommet de l’Oeta

et tu en construis un bûcher. Puis ton arc, ton large carquois,

tes flèches destinées à revoir le royaume de Troie, tu ordonnes

au fils de Poeas de les emporter, et tu le charges d’allumer la flamme

sous ton bûcher. Et tandis que le feu avide saisit le tas de bois,

235  

tu en couvres le sommet de la peau du lion de Némée

et tu t’y couches, la nuque posée sur ta massue,

le visage pareil à celui que tu aurais, si tu étais installé à table,

convive à la tête ceinte de guirlandes, parmi des coupes pleines de vin.

Déjà le feu crépitait, plein de force ; il léchait les flancs du bûcher

240  

et gagnait les membres du héros manifestant un serein mépris.

Les dieux alors s’inquiétèrent pour le protecteur de la terre.


Jupiter, le fils de Saturne, le remarqua et d’une voix joyeuse

leur parla ainsi : « Votre crainte, ô dieux du ciel, me fait plaisir ;

de tout cœur, je suis enchanté et me félicite d’être appelé

245  

le souverain et le père d’un peuple reconnaissant, et de constater

que ma descendance aussi bénéficie de votre tutélaire bienveillance.

Car bien qu’il doive cette faveur à ses immenses exploits,

je vous en sais gré, moi aussi. Mais que vos cœurs fidèles

soient sans vaine inquiétude ; méprisez les flammes de l’Oeta !

250  

Lui qui a triomphé de tout triomphera des feux que vous voyez.

Il ne ressentira l’effet du puissant Vulcain que pour la part

qui vient de sa mère ; la part qu’il a retirée de moi est éternelle,

exempte et dispensée de mort ; aucune flamme ne peut la dompter.

Et comme il s’est acquitté de sa tâche sur terre, moi, je l’accueillerai

255  

dans les rivages célestes et mon acte sera agréable à tous les dieux,

j’en suis sûr. Si cependant quelqu’un vient par hasard à déplorer

la divinisation d’Hercule, il refusera que lui soit offerte cette récompense,

mais il saura qu’elle est méritée et malgré lui, il l’approuvera. »

Les dieux marquèrent leur d’accord. Même l’épouse royale eut l’air

260  

d’entendre l’ensemble du discours d’un air serein, même si son visage

se durcit aux dernières paroles de Jupiter, et si elle souffrit de l’allusion.

Pendant ce temps, Mulciber s’était emparé de tout élément

susceptible d’être la proie des flammes ; l’image d’Hercule

n’est pas restée reconnaissable : il n’a plus rien de ce qu’il tenait

265  

de la figure de sa mère et ne conserve que des traits de Jupiter.

Comme un serpent nouveau qui, une fois dépouillé de sa vieille peau,

retrouve d’habitude sa vigueur et brille de ses écailles neuves,

ainsi, le Tirynthien, une fois dégagé de ses membres mortels,

prend vie dans sa part la meilleure, commence à paraître plus grand

270  

et, grâce à son auguste majesté, à mériter la vénération.

Son père tout-puissant l’enleva au creux d’un nuage

et, sur un quadrige, le transporta parmi les astres rayonnants.

 

Table des matières

 

Notes

Nessus (9 101). Nessus est un Centaure, être hybride ayant un torse d’homme et le reste du corps d’un cheval. Comme presque tous les Centaures, il est fils d’Ixion et de Néphélé. C’est parce que Nessus était établi comme passeur, en Étolie, sur le fleuve Événus qu’il rencontra Hercule.

la même fille (9, 101). C’est Déjanire, l’épouse d’Hercule, pour laquelle Nessus éprouva une violente passion, qu’Ovide va raconter. On a dit plus haut qu’Héraclès, à la demande de Méléagre dont il avait rencontré l’âme lors de sa descente aux enfers, s’était rendu à Calydon, et avait épousé Déjanire, après avoir triomphé de son rival Achéloüs (cfr le récit de 9, 1-100). Après son mariage et la naissance de leur fils Hyllos à Calydon, Hercule avait voulu regagner sa patrie avec sa famille.

fils de Jupiter (9, 104). Hercule, appelé ici « fils de Jupiter » et « fils d’Alcée » au vers 110.

Événus (9, 104). Ce fleuve d’Étolie (appellé aussi Lycormas), barrait la route aux voyageurs qui durent donc recourir aux services du passeur Nessus.

fils d’Alcée (9, 110). Hercule, appelé un peu plus haut (9, 104) « fils de Jupiter ».

fille de Calydon (9, 111). C’est Déjanire.

Aonien (9, 112). C’est-à-dire « Béotien », l’Aonie étant un autre nom de la Béotie. Voir par exemple Mét., 1, 313 et Fast., 3, 456. Les parents d’Hercule, Amphitryon et Alcmène, sont de Tirynthe, mais le héros est lié aussi à la Béotie.

hybride (9, 121). Nessus, étant un Centaure, avait une double forme, et donc la célérité des chevaux.

ton père (9, 124). Le père de Nessus était Ixion, roi des Lapithes, condamné par Jupiter à être attaché à une roue enflammée, tournant perpétuellement dans les airs, pour avoir poursuivi Junon de ses assiduités. Voir Mét., 4, 461 et Én., 6, 601 (avec notes).

Lerne (9, 130). Voir 9, 69-76 et note. Le sang du Centaure s’est mêlé à celui de l’Hydre, dans lequel Hercule avait trempé ses traits.

Il s’écoule alors... (9, 134-135). Le récit de la mort de Nessus sert à introduire l’épisode de la mort d’Hercule. Ovide se borne à mentionner sans précisions de lieu et de temps, une longue période intermédiaire – celle des Travaux précisément –, au cours de laquelle le héros s’est acquis une renommée universelle, en accomplissant les exploits auxquels l’avait contraint Junon, sa marâtre, jalouse d’Alcmène.

Oechalie (9, 136). Ville située soit en Thessalie, soit en Messénie, soit en Eubée. Diverses versions concernent les personnages qui y sont liés, Hercule, le roi Eurytos et sa fille Iolé (dont le nom va être cité au vers 140). Voici une de ces versions. Le roi Eurytos, très habile archer, promit un jour sa fille Iolé en mariage à celui qui le vaincrait à l’arc, lui et ses fils. Hercule releva le défi et fut vainqueur. Mais Eurytos et ses fils refusèrent de lui donner Iolé en mariage (cfr aussi Virg., Én., 8, 291). Par ailleurs, Eurytos soupçonne Hercule de lui avoir dérobé du bétail, et celui-ci, volontairement ou accidentellement, aurait tué Iphitos, un des fils du roi. C’est pour expier ce meurtre qu’Hercule aurait été vendu comme esclave, et acheté par Omphale, reine de Lydie (sur cet épisode, voir par exemple Fastes, 2, 303-358 ; Héroïdes, 9, 53-66 et 101-118). Une fois sorti d’esclavage, Hercule serait revenu avec une armée à Oechalie, aurait détruit la ville, tué Eurytos, et emmené Iolé comme captive. En réalité, l’histoire est très complexe et il en existe de nombreuses variantes (voir par exemple Apollodore, 2, 4, 9 ; 2, 6, 1-3 ; 2, 7, 7).

Jupiter Kènaios (9, 136-7). Le Cénéum est un promontoire du nord-ouest de l’Eubée (aujourd’hui Cap Lithada), où existait un culte à Zeus, d’où l’épithète de Kènaios. Ovide imagine donc qu’Hercule (en quittant l’Eubée ?) aurait fait des vœux à ce Zeus Kènaios, vœux dont il s’acquittera plus tard seulement sur l’Oeta.

Renommée (9, 137). Sur la Renommée, voir aussi Mét., 12, 39-63, et l’allégorie de Virgile, Én., 4, 173, avec la note.

Iolé (9, 140). C’est donc la fille d’Eurytos, roi d’Oechalie, dont il vient d’être question plus haut. Devenue la captive d’Héraclès et la concubine d’Héraclès, elle est amenée par lui à Trachis, auprès de Déjanire, qui va la considérer comme sa rivale et offrir à Héraclès la tunique de Nessus, qui, croit-elle, lui assurera la fidélité d’Héraclès. Iolé peut donc être considérée comme la cause indirecte et involontaire de la mort d’Héraclès. D’après les Trachiniennes de Sophocle, Hercule, au moment de mourir, avait imposé à Hyllus, le fils que lui avait donné Déjanire, d’épouser Iolé. S’il faut en croire Mét., 9, 275ss, Alcmène, la mère d’Hercule, aurait recueilli Iolé chez elle à Argos, au moment où Iolé attendait un enfant d’Hyllus.

Déjanire (9, 141). À laquelle Ovide va prêter un monologue intérieur (comme à Médée, par exemple, en Mét., 7, 11-71, avec la note à 7, 9, ou comme à Althea, 8, 475-511), qui nous révèle la progression de sa réflexion. Comparer avec Héroïdes, 9.

Calydon (9, 147). Sa patrie. Déjanire, sœur de Méléagre, est en effet la fille d’Oenée, roi de Calydon (cfr n. à 9, 8-9).

Méléagre (9, 149). Déjanire, en se souvenant de son frère Méléagre, dont la légende est longuement développée en Mét., 8, 273-546, plus spécialement en 8, 432ss., veut, en envisageant de tuer Iolé, sa rivale, prendre exemple sur lui, qui a tué ses oncles par vengeance.

Lichas (9, 155). Lichas est connu, dès les Trachiniennes de Sophocle, comme celui qui accompagna Héraclès-Hercule, jusqu’à sa mort sur l’Oeta. Pour sa métamorphose, voir 9, 211-229. La légende raconte que Déjanire, dont Ovide ne parlera plus dans la suite du récit, se serait suicidée quand elle se rendit compte de la véritable nature du soi-disant philtre d’amour qu’était la tunique de Nessus.

de l’encens (9, 159). Apparemment Hercule offrait à Jupiter Cénéen le sacrifice qu’il lui avait promis en quittant l’Eubée (9, 136-137).

Oeta (1, 165). Montagne de Thessalie, située non loin de Lamia et du défilé des Thermopyles, dont le sommet principal s’élève à 2166 m. Elle est célèbre dans la mythologie à cause notamment de la mort d’Hercule.

Fille de Saturne (9, 176). Junon. Voir 1, 612, etc. Dès sa naissance Héraclès a été poursuivi par la hargne de Héra-Junon. Voir plus haut la note d’ensemble sur Héraclès.

Busiris (9, 182-183). Ici commence l’évocation par Hercule d’une série de ses exploits (Pour un exposé détaillé, voir Apollodore, Bibliothèque, II, 5-7 [74-166]). Le premier concerne Busiris, fils de Poséidon, établi comme roi d’Égypte par Osiris et réputé pour sa cruauté. Sur les conseils d’un devin venu de Chypre, Phrasios, qui lui avait dit que la famine régnant sur l’Égypte cesserait après neuf ans s’il immolait à Zeus un étranger par an, il sacrifia d’abord Phrasios, puis tous les étrangers de passage. Il s’empara un jour d’Héraclès qui s’en allait cueillir les pommes des Hespérides, et s’apprêtait à l’immoler, mais le héros se défit de ses bandelettes, tuant Busiris et, avec lui, bon nombre d’Égyptiens.

Antée (9, 183-184). Le géant Antée, fils de Poséidon et de Gaia, habitait en Libye ou en Mauritanie. Il ambitionnait d’élever à son père un temple construit avec des crânes humains, et pour ce faire, il obligeait tous ceux qu’ils rencontrait à lutter avec lui et il les tuait sans scrupule. Il dormait à même le sol, en contact avec sa mère Gaia, d’où il tirait sa force. Héraclès en route vers les Hespérides passe par là et est contraint à la lutte ; par trois fois il soulève et jette à terre le Géant, qui chaque fois retrouve de la force au contact de sa mère, la Terre. Finalement, Héraclès l’étouffe de ses bras puissants.

berger d’Hibérie (9, 185). Géryon, monstre à trois têtes et au corps triple jusqu’aux hanches, était fils de Chrysaor (un descendant de Poséidon) et de Callirhoé (une fille d’Océan) ; il vivait dans l’île d’Érythie, aux confins de l’occident, « au delà de l’immense Océan », une île que l’on a située dans les environs de Gadès (Cadix), en Espagne, d’où l’expression de « berger d’Hibérie ». Il possédait de riches troupeaux de bœufs, nourris de chair humaine, et gardés par le berger Eurytion et le chien Orthos, frère de Cerbère (sur Géryon, cfr aussi Virg., Én., 7, 662-663, et 8, 202). Héraclès, chargé par Eurysthée, de lui ramener les troupeaux de Géryon, tua d’abord le berger et le chien de garde, puis Géryon lui-même, venu à leur aide. Ensuite Hercule emmena le troupeau à Tirynthe, en traversant l’Espagne (Hibérie), la Gaule, l’Italie. C’est lors de ce long voyage qu’il passa sur le site de la future Rome où le brigand Cacus tenta de lui voler quelques têtes de bétail. Cfr la présentation d’ensemble de la légende d’Hercule.

Cerbère (9, 185). Fils d’Échidna et de Typhon, c’est le chien de l’Hadès, gardien des Enfers, un monstre à trois têtes, à queue de serpent, et au dos hérissé de serpents. Eurysthée avait imposé à Héraclès de descendre dans les Enfers et d’en ramener Cerbère. Le héros obtint d’Hadès la permission d’emmener Cerbère, à la condition de le maîtriser sans recourir à ses armes. Le héros parvint à l’étouffer à moitié et à le maîtriser. Eurysthée, en voyant Cerbère, prit peur et chargea Héraclès de le ramener à Hadès. Sur Cerbère et sur son rôle de gardien du Tartare, cfr aussi Virgile, Én., 6, 417 avec la note à 6, 395-396 ; et Virgile, Én., 8, 296.

puissant taureau (9, 186). Une des épeuves imposées à Héraclès par Eurysthée fut de lui ramener en Argolide le taureau de Crète. Il s’agirait, selon les uns, du taureau qui avait enlevé Europe pour le compte de Zeus (version un peu différente de Mét., 2, 833-875, où Jupiter lui-même est le taureau), selon d’autres, du taureau merveilleux dont s’éprit Pasiphaé (Mét., 8, 132-133 et note). Selon une troisième version, Minos avait promis d’offrir à Poséidon ce qui surgirait de la mer. Ce fut un taureau merveilleux que Minos voulut conserver, en immolant un autre à sa place. Poséidon irrité rendit ce taureau furieux, crachant du feu par les naseaux. Ce serait celui-là qu’Héraclès aurait maîtrisé et ramené à Eurysthée qui voulut immoler la bête à Héra ; la déesse refusa un présent au nom d’Héraclès, et remit le taureau en liberté. Par l’isthme de Corinthe, le taureau, devenu le taureau de Marathon et passé en Attique, fut tué par Thésée (Mét., 7, 433-434).

Élide (9, 187). Allusion aux « Écuries d’Augias ». Roi d’Élide (au nord-ouest du Péloponnèse), Augias, fils du Soleil ou de Poséidon, possédait de beaux troupeaux, mais négligea d’entretenir ses écuries durant trente ans. Eurysthée, pour ajouter l’humiliation à la peine, imposa à Héraclès de les nettoyer en une seule journée. Héraclès, sans lui parler d’Eurysthée, propose à Augias de faire ce travail en échange d’un dixième de son troupeau. Le fils d’Augias, Phylée, est témoin de la transaction. Pour accomplir cette tâche, Héraclès détourne deux cours d’eau voisins, l’Alphée et le Pénée, qui, passant par les écuries, emportèrent vers la mer les immondices accumulés. Augias, apprenant le rôle d’Eurysthée dans cette affaire, refusa de payer le salaire convenu, et chassa Héraclès et Phylée d’Élide. Héraclès revint avec une armée, tua Augias et installa Phylée sur le trône d’Élide.

eaux du Stymphale (9, 187). Sur les bords du Lac Stymphale, en Arcadie, les oiseaux étaient si nombreux qu’ils constituaient une véritable plaie pour la région environnante, dévorant les fruits et saccageant les récoltes. Certaines versions les décrivent comme des oiseaux de proie, s’attaquant aux humains. Eurysthée chargea Héraclès d’en débarrasser la région. Héraclès fit sortir ces prédateurs de la forêt voisine où ils se réfugiaient, en les effrayant à l’aide de castagnettes d’airain, fabriquées par Héphaïstos, et reçues d’Athéna. Une fois hors de la forêt, les oiseaux furent abattus sans difficulté par les flèches du héros.

les bois du Parthénion (9, 188). Le Parthénion est une montagne qui sépare l’Arcadie de l’Argolide. La mention renvoie à un autre des « Travaux d’Hercule », intitulé la « Biche de Cérynie », du nom d’une montagne d’Achaïe. Une biche de taille gigantesque, aux bois dorés et aux sabots d’airain, était consacrée à Artémis-Diane, et dès lors, c’était une impiété de la tuer. Cette tâche fut pourtant imposée à Hercule par Eurysthée. Le héros dut poursuivre la biche pendant un an et dans différentes régions de la Grèce avant de parvenir à la capturer, au moment où elle traversait le Ladon, un fleuve d’Arcadie. Le héros passait par l’Arcadie en la portant sur ses épaules quand il rencontra Artémis et Apollon, qui lui reprochèrent d’avoir voulu tuer un animal sacré. Héraclès rendit Eurysthée responsable et les deux divinités le laissèrent poursuivre son chemin. Le fait que les divers lieux évoqués sont assez distants les uns des autres montre la difficulté de l’épreuve d’Hercule, et peut-être aussi le goût d’Ovide pour une érudition géographique, qui n’est peut-être pas toujours bien maîtrisée d’ailleurs. Cfr aussi Virg., Én., 6, 802.

Thermodon (9, 189). C’est un fleuve d’Asie mineure, qui se jette dans le Pont Euxin. Il coule en Cappadoce, dans le pays des Amazones. Cette mention évoque le « Travail » également connu sous le nom « La ceinture de la reine des Amazones ». Hippolytè, reine des Amazones, avait reçu d’Arès-Mars, une ceinture ou un baudrier d’or. Admète, la fille d’Eurysthée, convoitant ce joyau, Héraclès fut chargé par le père d’Admète d’aller s’en emparer. Ce qu’il réussit à faire, après bien des aventures, et même, selon certaines versions, après avoir tué Hippolytè. Cfr aussi, sur le Thermodon et Hippolytè, Virgile, Én., 11, 659-661.

fruits (9, 190). Ce sont les célèbres « Pommes d’or des Hespérides ». L’Hespérie est la région située à l’extrémité occidentale de l’Afrique du Nord, où régnait le géant Atlas. Selon une légende, Gaia avait offert en présent de mariage à Héra des pommes d’or que cette dernière avait plantées dans son jardin, et qu’elle faisait garder par un dragon toujours éveillé et par trois nymphes, les Hespérides. Eurysthée chargea Héraclès d’aller cueillir ces précieux fruits, ce qu’il réussit à faire après bien des ruses, des pérégrinations et des péripéties. Ayant appris que seul le géant Atlas, qui supporte la voûte céleste sur ses épaules, pourrait cueillir les pommes, Hercule va le trouver et s’engage à se charger de la voûte céleste pendant le temps nécessaire à la cueillette. Une fois sa mission accomplie, Atlas ne veut plus reprendre sa charge. Mais le rusé Héraclès lui demande de le soulager un instant pour lui permettre d’ajuster sa peau de lion ; une fois libéré de son fardeau, il s’enfuit avec les pommes et les porte à Eurysthée, qui les offre à Athéna, laquelle les rend à Héra. Cfr aussi Ovide, Mét., 4, 627-662, et surtout les notes aux vers 628-638.

Centaures (9, 191). En traversant la région de Pholoé, une montagne d’Arcadie, à la poursuite du sanglier d’Érymanthe (cfr note suivante), Hercule rencontra le Centaure Pholos, qui avait reçu de Bacchus une jarre de vin scellée, avec la consigne de ne pas l’ouvrir avant qu’Héraclès ne vienne lui demander l’hospitalité. Héraclès fut bien accueilli à son arrivée ; Pholos et lui firent honneur au vin, ce qui rendit furieux d’autres Centaures. Il s’ensuivit une rixe au cours de laquelle Hercule tua une dizaine d’entre eux à coups de flèches. Cfr aussi Virg., Én., 8, 293-294.

sanglier d’Arcadie (9, 192). Il s’agit d’un sanglier monstrueux qui vivait sur l’Érymanthe, une montagne d’Arcadie. Eurysthée imposa à Hercule de le ramener vivant. Notre héros le capture, après l’avoir traqué durant de longs mois, et l’avoir finalement poussé sur une pente tellement enneigée qu’il ne pouvait plus avancer. Quand il l’eut ramené sur ses épaules à Mycènes, Eurysthée fut tellement effrayé qu’il s’abrita dans une jarre de bronze enfoncée dans la terre. Cfr aussi Virg., Én., 6, 802.

hydre (9, 192-193). L’Hydre de Lerne, voir 9, 69-76 et la note.

chevaux du Thrace (9, 194-196). Il s’agit de Diomède, roi de Thrace, fils d’Arès et d’une nymphe, à ne pas confondre avec Diomède, fils de Tydée et illustre héros de la guerre de Troie. Ce Thrace cruel donnait en pâture à ses juments la chair des étrangers qui abordaient son territoire. Eurysthée chargea Héraclès de mettre fin à cet usage et de lui ramener les juments en Argolide. Selon la version suivie ici par Ovide, Héraclès tua Diomède et les cavales.

lion de Némée (9, 197). Némée était une ville d’Argolide, où sévissait un lion redoutable, fils d’Échidna et de Typhon. Hercule, voulant débarrasser la région du monstre chercha à le tuer, mais ses traits glissaient sur l’animal sans l’atteindre, car ni le feu ni le fer ne pouvaient entamer sa peau. Hercule avec sa massue força le lion à rentrer dans son antre où il le saisit et parvint à l’étouffer. La peau du lion écorché devint un des attributs légendaires d’Hercule, qui s’en servait comme d’une cuirasse et d’un casque. Cfr aussi Virg., Én., 8, 295.

a porté le ciel (9, 198). Pendant qu’Atlas allait cueillir les Pommes d’or des Hespérides, Hercule s’était substitué à lui durant un moment, pour soutenir la voûte céleste. Il en a été question à la note au vers 9, 190.

Eurysthée (9, 203). Roi de Tirynthe (ou d’Argos), au service duquel Héra avait réduit Hercule. Cfr la présentation générale de la légende d’Hercule.

Lichas (9, 211). Cfr 9, 155. Ici commence le récit de sa métamorphose, récit étiologique expliquant le nom du groupe d’îles des Lichades, proches du Cap Kénaion, au nord de l’Eubée. Cfr Strabon, 9, 4, 4, et 10, 1, 9.

poser ses mains (9, 216). Geste de suppliant.

ton arc (9, 231-234). Héraclès avait parmi ses compagnons, Philoctète, un chef thessalien, fils de Poeas. Selon la version suivie ici par Ovide, Philoctète avait reçu les armes d’Héraclès, pour son aide sur l’Oeta. Ayant promis de ne jamais révéler l’endroit où s’était dressé le bûcher, il trahit son serment, et il en fut puni. Comme il avait été blessé lors de l’expédition des Grecs contre Troie et que sa blessure dégageait une odeur pestilentielle, il fut, sur l’avis d’Ulysse, abandonné avec les armes d’Héraclès dans l’île de Lemnos par les Grecs. Mais comme les armes d’Héraclès étaient absolument indispensables à la prise de Troie, Ulysse et Néoptolème vinrent plus tard rechercher le malheureux (voir l’argument du Philoctète de Sophocle). Cette légende explique l’allusion du vers 232, concernant les flèches destinées à revoir Troie. Héraclès en personne avait une première fois été à Troie, pour se venger de Laomédon, infidèle à sa parole (Mét., 11, 194-215).

fils de Poeas (9, 231-234). Il s’agit donc de Philoctète, présenté à la note précédente.

peau du lion (9, 235). Voir note à 9, 197.

Jupiter (9, 242ss). Début d’un conseil des dieux, où est discutée l’apothéose d’Hercule. Ovide envisagera un autre conseil des dieux, plus loin, en 9, 418-428, qui examinera, à propos du cas d’Iolaüs, la question des rajeunissements « hors-normes » des protégés des dieux.

Vulcain (9, 251). Dieu du feu. Le terme désigne ici par métonymie le feu. Voir 7, 104.

Si quelqu’un (9, 255-258). Ce « quelqu’un » désigne implicitement Héra-Junon, comme le montrent les vers 259-261.

Mulciber (9, 262). Un des noms de Vulcain, le dieu-forgeron, « qui assouplit les métaux ». Cfr par exemple Virg., Én., 8, 724.